Archives 2022
Vendredi 12 août, 20h
Toute une histoire entre Monaco et Giromagny, avec Olivier Vernet
Félix Mendelssohn (1809-1847) : Sonate n°3 en La Majeur, Andante varié en Ré majeur
Niels Gade (1817-1890)
Trois pièces op. 22 : Moderato, Allegretto, Allegro
Jacques-Nicolas Lemmens (1823-1881) : Prélude à 5 parties, Prière
Louis James Alfred Lefebure-Wely (1817-1869)
Extraits des Meditaciones religiosas : Grand Chœur, Andante, Marche pouvant servir pendant une Procession ou pour une Sortie
Emile Tavan (1849-1929) : Fantaisie sur Faust de Gounod
Samedi 13 août, 16h
concert
The Windshield – avec bruno letort
Pièce pour accordéon et électronique (sur un texte inédit de Laurie Anderson lu par Mike Ladd) – commande 2022 de l’Association AIE avec le soutien de la Sacem
The Windshield
The rain a ribbon of warmth
On the windshield
The reflection in the glass
Bends to one side
As if war had come
To lay us down
You know those birds
They fly in a big cloud
They don’t have any words
But when they talk
They say, “Oh, what are we ? Do you see that cloud ? »
It could be
You’re out of your mind
The wind
The smoke
The heat
The little hairs on the back of my head
Recognize you.
When I was a child
I played with a dead Snowball
Now I sit by the window
And look out at the world
It’s like watching a movie
There’s graffiti all over the car
And broken glass in the trunk
And a stack of plastic milk bottles
I’m kind of interested to see
Where this light is going to take me
At this time of year
Water is fresher than snow
Plus it doesn’t seem right to burn
What little fire we’ve left
On these pale embers of ourselves
And all the while our minds keep drifting
To that landlocked city of ours.
All the things you left on your bed
Like pictures of people you’d love to meet
At the crack of dawn.
Laurie Anderson, April 2022
Pare-brise
La pluie est un ruban de chaleur sur le pare-brise Le reflet dans la vitre se plie sur le côté Comme si la guerre était venue nous déposer Tu connais ces oiseaux Ils volent dans un grand nuage Ils n’ont pas de mots Mais quand ils parlent Ils disent, « Oh, que sommes-nous ? Tu vois ce nuage ? C’est peut-être toi qui as perdu la tête. Le vent, la fumée, la chaleur, le petit duvet derrière ma tête te reconnaissent ». Quand j’étais enfant, je jouais avec une boule de neige presque fondue. Maintenant, je m’assieds près de la fenêtre regarde le monde comme on regarde un film. Il y a des graffitis sur la voiture, du verre brisé dans le coffre et une pile de bouteilles de lait en plastique.
J’ai envie de voir où cette lumière va me mener.
À cette époque de l’année, l’eau est plus fraîche que la neige. Malgré tout, il ne semble pas juste de brûler le peu de feu qu’il nous reste sur les pâles braises de nous-mêmes. Et pendant tout ce temps, nos esprits dérivent vers cette ville enclavée. Toutes ces choses que vous avez laissées sur votre lit sont comme des photos de personnes que vous aimeriez retrouver à l’aube.
Laurie Anderson, avril 2022
Samedi 13 août, 17h
ballade
sous les arbres centenaires
Solo pour vielle à roue par Gregory Jolivet, création 2022 – commande du festival Fort en Musique
Improvisations pour trompette solo par Jean-Luc Cappozzo
Solo pour accordéon par Pascal Contet, création 2022 – commande du festival Fort en Musique
Extraits de La Priapée des écrevisses de Christian Siméon lus par Andrea Férréol ou l’histoire peu ordinaire de Marguerite Steinheil, née Japy à Beaucourt, devenue la (dernière!) maîtresse du président de la République Félix Faure et de biens d’autres personnalités
Extraits du Centenaire de René de Olbaldia, lus par François Marthouret
Trois épisodes du journal d’une jeune fille en 1870-1871 durant le siège de Belfort, lus par Séverine Ferrer
Samedi 13 août, 20h30
concert
salon musical avec le quatuor phantasy
Revivons l’espace d’un concert l’esprit d’un salon musical du début du siècle dans les grandes demeures bourgeoises du Territoire.
Avec Ilyes Boufadden (hautbois), Vassily Chmykov (violon), Paul Zientara (alto), Hanna Salzenstein (violoncelle) du Quatuor Phantasy
Johann Christian Bach, Quatuor en Sib Maj, WB60
Franz Schubert, Trio à cordes en Sib Maj D471, op 87
Wolfgang Amadeus Mozart, Quatuor Fa Maj pour Hautbois, KV370
Benjamin Britten, Phantasy Quartet op.2
Wolfgang Amadeus Mozart, Airs de La Flûte enchantée (Die Zauberflöte)
Samedi 13 août, 22h15
promenade nocturne
embrasement lumineux du parc
Embrasement du Parc pour basse (création 2022), par Mathieu Desbarats
Dimanche 14 août, 10h
rencontre
feuille de hêtre
La feuille de hêtre se situe après le cimetière d’Auxelles-Haut (un guidage sera proposé).
À plus de 700 mètres d’altitude, vous découvrirez le paysage grandiose face au Jura suisse et aux collines de Haute-Saône
Accueil du public à la trompette solo par Jean-Luc Cappozzo
Solo pour hautbois présenté et joué par Ilyes Boufadden
Deuxième épisode du Journal d’une jeune fille durant le siège de Belfort 1870-1871 lu par Séverine Ferrer
Altitude 584 pour accordéon par Pascal Contet – création 2022, commande du festival Fort en Musique 2022 avec le soutien de la Sacem
Correspondances d’artistes (Elvis Presley, Maria Callas et une surprise dévoilée le jour J) lu par Andréa Férreol
Vielle à roue solo par Gregory Jolivet
Extraits de la seconde partie du Centenaire de René de Olbadia lu par François Marthoure
Trompette solo par Jean-Luc Cappozzo
Dimanche 14 août, 11h30
rencontre
feuille de hêtre, un moment avec jean-pierre armanet
L’Aigle issu du Bestiaires des animaux pour accordéon solo, par François Marthouret, création 2022 – commande du festival Fort en Musique
Dimanche 14 août, 17h
Création 2022
FEMMES D’ESPRIT, JARDINS SECRETS
Von Bingen, Schumann, Gubaidulina, De Chizy
Catherine Jacquet, violon
Isabelle Veyrier, violoncelle
Pascal Contet, accordéon
Chacun a son jardin secret.
Lors de ce concert, ce sont des femmes d’esprit et de talent, des musiciennes, qui laisseront un peu deviner les leurs. L’accordéoniste Pascal Contet est à l’initiative de ce projet, avec deux complices de longue date, Catherine Jacquet au violon et Isabelle Veyrier au violoncelle, tous habitués à défendre la musique contemporaine. Mais Ici, le champ musical s’est élargi puisqu’il couvre neuf siècles de compositions.
Le plus ancien jardin secret qu’ouvrent les musiciens est médiéval (Canticles of Ectasy, Chants de l’extase), celui de la moniale bénédictine, née en 1098 en von Bingen. Celle-ci avait cultivé son jardin dès son enfance en dévoilant ses premières visions mystiques sans pouvoir encore y mettre de mots. Plus tard, à quarante-huit ans, alors abbesse fondatrice de l’abbaye Rupertsberg, elle les consignera dans le Scivias (Connais les voies du Seigneur), composera des hymnes et des chants liturgiques. Observatrice du ciel et de la nature, elle vantera les vertus des plantes et des minéraux basées sur des soins qu’elle prodiguait avec succès et des symboles magiques et religieux hérités des Grecs et des Arabes.
Il faut faire un grand saut dans le temps pour ouvrir celui très « Grand siècle » d’Elizabeth Jacquet de la Guerre, née en 1665 à Paris. Première femme compositrice en France, son jardin est rempli de batailles. Pas facile en effet de se faire reconnaître en tant que compositrice professionnelle sous le règne de Louis XIV, même si on est d’une famille de musiciens et que celle-ci compte François Couperin parmi ses cousins. Néanmoins, elle aura écrit des cantates, une tragédie lyrique et de nombreuses sonates de toute beauté.
À Vienne en Autriche, s’ouvre ensuite celui oublié de la pianiste, chanteuse et compositrice Maria Theresia von Paradis (1759-1824), dont on sait qu’elle reçut des cours de Salieri et que Mozart et Haydn lui écrivirent des concertos. Sa capacité de mémorisation était prodigieuse, due sûrement à sa cécité depuis l’enfance. De son catalogue composé de cinq opéras, de trois cantates et de sonates, on a retenu La Sicilienne pour quatuor et piano, qui cependant ne serait pas de sa main, on souffle le nom de Carl Maria von Weber comme signataire.
Nous voici à présent devant un jardin romantique (Drei Romanzen op.22, pour piano et violon), celui de Clara Schuman (1819-1896), femme de Robert et amie de Brahms. Adulée en tant que pianiste virtuose, elle espérait exercer sa passion pour le restant de sa vie. Il n’en fut rien, mariée à un génie suicidaire, mère de huit enfants, elle composa cependant une quarantaine d’œuvres majeures que l’Histoire ignora longtemps.
Nous arrivons à des jardins modernes et contemporains, le premier (Silenzio, pour accordéon, violon, violoncelle)a survécu aux luttes menées par Sofia Gubaïdoulina, née en 1931 à Kazan capitale du Tatarstan, une des républiques de l’URSS. Avant-gardiste en son pays en créant un studio expérimental de musique électro-acoustique (1969), elle est interdite aux concerts depuis son inscription sur la liste noire des compositeurs décadents. Mais sa musique d’une extrême densité émotionnelle, parfois sous influence mystique et rituelle, a passé les frontières et sera sauvée par l’Occident qui la jouera et l’accueillera en France et en Allemagne.
Le dernier jardin secret dans l’ordre chronologique, est celui de la Française Edith Canat de Chizy (Irisations, pour violon solo), violoniste de formation née en 1950, grande dame de la musique d’aujourd’hui et première femme élue à l’Académie des Beaux-Arts. Dans une esthétique non sérielle, en ce sens elle est proche de Maurice Ohana qu’elle a rencontré en 1983, elle compose pour toutes les formations, orchestres, chœurs, musique de chambre et musique électronique, des musiques vibratiles toujours en mouvement.
Charlotte Latigrat
Impro sur Hildegarde Von Bingen (accordéon solo)
Elisabeth Jacquet de la Guerre, Sonate N°2 en Ré majeur pour violon et violoncelle
Barbara Strozzi, Che si puo fare (arrangement pour violon, violoncelle et accordéon)
Maria-Theresia Von Paradis, Sicilienne
Clara Schumann, Romanze 1 et 2 des 3. Romanzen Op.22
Barbara Strozzi, Hor Che Appollo, arie op.8
Edith Canat de Chizy, Irrisations pour violon solo
Barbara Strozzi, Hor Che Appollo, op.8
Sofia Gubaidulina, Silenzio pour acccordéon, violon et violoncelle
Dimanche 14 août, 18h30
concert festif place de la mairie
bal de montagne 2022
Frédéric Paris Il est bien temps / Traditionnel Adieu Belle
Jon Swayne Wayne, Ham Street
Andy Cutting et Gregory Jolivet, The Bay Tree
Jean Drejac / Hubert Giraud, Sous le ciel de Paris
Than May, J’ai du rêver trop fort, par David Lecrot
Julien Barbances
Gregory Jolivet, Derrière les collines, Sunshine, Red Storm Scottish Urbaine
Lundi 15 août, 10h
café ballade
étang du hameau saint-nicolas
On embarque sur l’étang ? On écoute sous les bruissements des feuilles des arbres des bois environnant
Jean-Luc Cappozzo, Improvisations
Edith Canat de Chizy, Irrisations pour violon solo
Jean-Sébastien Bach, Solo pour violoncelle
Maurice Ravel, 3e mouvement de la Sonate pour violoncelle et violon
Lundi 15 août, 17h
Ensemble Tarentule invite Pascal Contet
HISTOIRE d’AIR(S)
Couperin, Bach, Cardew, Glass, Gesualdo
Accompagnés par l’accordéon de Pascal Contet, trois voix de l’Ensemble Tarentule tirent un fil entre des airs du baroque, de la Renaissance et d’aujourd’hui, en un souffle vivifiant.
Formé en 2012 par Cecil Gallois et Xavier de Lignerolles, l’Ensemble Tarentule est un pôle de douze chanteurs, réunis autour d’un travail de recherche sur l’interprétation de la musique polyphonique a capella. Histoire d’air(s) est inspiré par les partitions graphiques du compositeur britannique Cornelius Cardew, qui devaient faire l’objet d’un consensus entre les musiciens avant l’exécution de l’œuvre.
Le programme rapproche des œuvres de plusieurs époques pour les éclairer d’une lumière neuve. Les voix élaborent une grammaire nouvelle, accompagnés par un accordéon qui devient voix à son tour, puis orgue ou clavecin dans les œuvres de Couperin ou Bach. Et les musiques des maîtres de la Renaissance que sont Sweelinck, Marienzo ou Gesualdo se parent de nouvelles couleurs au contact des compositeurs baroques ou des mélopées hypnotiques de Philip Glass.
Pascal Contet, Impro
Philip Glass, Knee 1 (extrait de Einstein on the Beach)
Cornelius Cardew, extraits de Treatrice A
Luca Marienzo (1553-1599), L’Amorosa Ero
François Couperin, La Visionaire
Jan Pieterszoon Sweelinck, Dolicissimo ben mio pour trio a capella
Henry Purcell / Sven-David Sandström, Hear my Prayer, O Lord
Cornelius Cardew, extraits de Treatrice B
Carlo Gesualdo, Sparge la Morte (extrait du 4e Livre de Madrigaux)
Philip Glass Trial 1 (extrait de Einstein on the Beach)
Giaches de Wert, Vox in Rama
Cornelius Cardew, extraits de Treatrice C
François Couperin, Les Ombres errantes et La Montflambert
Jan Pieterszoon Sweelinck, Hor che soave pour trio a capella
Cornelius Cardew, extraits de Treatrice D
Jean Sébastien Bach, Choral Jesus, meine Freude BWV 227
Philip Glass, Spaceship (extrait de Einstein on the Beach)